Le jour du test grandeur nature est enfin arrivé.

50 km dans le Morvan

Les protagonistes: Claire, Damien, Edern et Nicolas (les trimardeurs dans leur ensemble, personne n'allait manquer un tel test)

Le but: Parcourir les 50 derniers km du parcours du Trailwalker le plus vite possible (histoire de garder de la marge pour les 50 autres km).

Le petit selfie de départ, avec une expression de circonstance, on part quand même pour 50km de marche en moins de 13h (ce qui correspondrait à une vitesse de marche de 4,5km/h si on compte les pauses).

Pour une fois, on est pas seuls pour le départ. Pas loin de 130 marcheurs nous accompagnent pour cet entrainement organisé par Oxfam. Le temps n'étant pas de la partie, les capuches étaient de circonstance et des chaussures qui ne craignent pas la boue, un plus non négligeable.

Les premiers kilomètres n'ont pas été des plus reposants. En effet, une montée sur près de 2km et 130 marcheurs qui partent en même temps, autant vous dire que ça a piétiné un max. Mais bon, à la fin de la côte et après quelques kilomètres, le peloton c'est fortement éclairci.

Les 16 premiers kilomètres ont été vite avalés et n'ont pas permis de véritable échange avec les autres trailwalkers. faut dire que tous les participants étant encore frais et se concentrant sur la marche, ils n'étaient pas encore très loquaces.

On notera quand même notre discussion avec une « vétérante » du trailwalker qui nous a racontée sa précédente expérience. Imaginez que l’année dernière elle a dû abandonner au 70^ème km en étant la dernière participante de son équipe. Ils avaient perdu beaucoup trop de temps sur les premiers kilomètres qu’ils n’ont jamais pu rattraper. Notre stratégie de profiter de la fraicheur des débuts pour parcourir le plus de kilomètres semble donc être la bonne.

C'est donc avec un petit peu d'avance sur notre programme que nous sommes arrivés au premier point de contrôle, St-Léger de Vauban. Cette pause a été la bienvenue. Elle nous a permis de prendre un déjeuner frugal agréablement complété par quelques friandises apportées par Oxfam et ses bénévoles (café, coca et autres cakes).

Le temps de faire une pause technique, se recharger en eau et de changer de chaussettes (indispensable pour éviter les ampoules) et nous sommes repartis pour les 33 km restant en gardant en visée la prochaine étape Sainte-Magnance.

Deux petites anecdotes sur cette deuxième partie du parcours avant de continuer :

- Les organisateurs Oxfam nous ont prévenu que certains de leurs fagnons avaient été retirés. Etrange non ? surtout que l’on n’était pas encore passé et que c’était notre plan à nous de perdre les autres participants !! :-P

- L’étonnant « bon accueil » fourni par certains habitants du Morvan (bon c’est une petite boutade, on a rien eu à dire, tous les gens rencontrés ont été géniaux).

Pour le reste les langues ont commencé tout doucement à se délier. Il faut dire que Claire sait y mettre du sien pour faire parler les autres. On a ainsi notament rencontré des lyonnais-grenoblois (non, en venant de Paris, c'est nous qui avons fait le plus de chemin!) et quatre nanas qui comptaient le nombre de pas qu’elles faisaient (pour information, les petites faisant plus de pas, elles auraient de plus belles fesses ;) )..

Mais bon, on est resté tous les quatre focalisés sur notre objectif des 13h à notre façon (on notera à ce propos le choix du mode « ski tout shuss » pour Damien).

Le temps de croiser une jument en train d’allaiter son poulain et on est reparti.

Un point marrant à noter, c’est la proportion de certains participants à vouloir éviter l’eau et la boue. C’est ainsi qu’on a eu la surprise de touver, alors que l’on avait déjà parcouru plus de 25km, un embouteillage de participants. La cause ? Vous avez mis dans le mille, un chemin particulièrement boueux et tout le monde qui cherche, en prenant toutes les précautions du monde, à passer par la partie du chemin la moins boueuse. Edern s’est encore illustré en passant au contraire, et comme le bourrin qu’il est, par le passage le plus boueux.

C’est donc avec un certain soulagement que nous avons atteint le deuxième point de contrôle de Sainte-Magnance. 30 kms déjà parourus, soit presque 3/5 des 50kms et 1/3 des 100kms que l'on aura à parcourir !!!

L’arrivée à cette étape a été pour certains participants une délivrance (pour ceux rentrant par bus), alors qu’il restait, pour les autres et pour nous, 20 km à parcourir. C’est donc avec plaisir que nous avons accueilli cette pause. Cette fois encore on n’a pas changé le programme, petite collation (merci Oxfam et ses bénévoles pour leurs fameux cakes et le café), pause technique, plein d’eau et changement de chassettes (nico est justement en train de remettre ses chaussures).

C’est avec un peu moins d’entrain et 30 km dans les pieds que nous sommes repartis accompagnés.

Oui, vous avez bien lu, nous ne sommes pas repartis seuls, un chien c’est entiché de nous et des autres participants. Il nous a accompagnés pendant près de 300 m avant de repartir avec un autre groupe de randonneurs. Pour la petite histoire, nous avons recroisé ce chien plusieurs fois sur le chemin d’Avalon toujours accompagné de randonneurs oxfam. Il y avait alors consensus pour attendre l’arrivé à Avalon pour appeler le propriétaire. Il est donc fort probable que ce chien ait été retrouvé par son propriétaire à Avalon après avoir fait une promenade de 20 km.

Ces 20 deniers kilomètres ont également été riches en anecdotes.

C'est ainsi que des enfants ont détourné du droit chemin certains participants (dont Edern au passage qui, pour changer, cavalait seul 20m à l'avant) et qui nous ont pris pour des paticipants au marathon de Paris (qui était couru, pour rappel, le lendemain et surtout, à Paris !). Ce retour sur le droit chemin, nous le devons notamment à un groupe de quatre infirmières.

Ce groupe de quatre infimières, au passage, en a profiter pour nous faire culpabiliser. Elles nous ont raconté qu'elles faisaient, au minimum, 65km de randonnée par semaine!!

Pour le reste, 5km avant la fin et un peu après le superbe moulin à eau ci-dessus, un bénévole Oxfam nous a encouragé en nous indiquant que la fin était proche.

Mais bon, c'était sans compter sur la montée d'Avalon à 2km de la fin ! une torture à laquelle on est heureusment sortis victorieux.

C'est donc avec soulagement que nous avons fini notre parcours de 50 km en tout juste 11h (11h05 pour les pinailleurs ;) )

Résultat :

50kms de parcouru en 11h, soit 2h d’avance sur notre planning. Si on arrive à faire de même le jour des 100km, ça nous laisse 19h pour parcourir les 50 autres kilomètres. Presque deux fois plus de temps !!! On est donc bien partis pour réussir et tout cela grâce à votre aide.

Entrainement Oxfam les 50km

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